Vous avez un projet artistique ou culturel que vous souhaitez financer ? Vous êtes une association à qui un petit coup de pouce de l’Etat ne ferait pas de mal ? Dans un précédent article, nous vous parlions du crowdfunding. Ici, nous abordons la question des financements publics. Et Nietzsche nous pardonnera notre infidélité : non, le financement public n’est pas mort. Nous ne l’avons pas (encore) tué.
Répondez à un appel à projet
Rien de tel que la réponse à un besoin pour recevoir de plein droit un financement…quitte à déborder un peu du projet initial pour coller à un objectif donné (c’est le jeu). Votre projet devra être appuyé par un dossier béton, pour vous donner toutes les chances d’être éligible.
Pour cela, surveillez les deux sites :
- Les appels à projet du Conseil Régional,
- Le CAP, qui recense (avec toute la modernité qui soit…hum) les appels à projets qui lui passent sous le nez.
Regardez par exemple ce qu’on y a trouvé d’intéressant en fouillant bien.
Petite astuce : mettez une alarme qui sonnera à chaque mise à jour des pages ci-dessus, grâce aux outils :
- Page Monitor pour Chrome
- Update Scanner pour Firefox
N’ayez crainte pour votre tranquillité sonore, vous ne risquez pas d’être dérangé trop souvent.
Sollicitez le DLA – Dispositif Local d’Accompagnement
Le DLA aide les associations gratuitement dans leurs besoins, quels qu’ils soient : formations, élaboration de budget, site Internet, recherche de financement, … Pour en bénéficier, il faut :
- Embaucher au moins 1 salarié,
- Être domicilié sur le département du dispositif (Paris en compte un que vous connaissez sûrement déjà : l’Addel).
Appelez-les pour prendre rendez-vous. Ils vous proposeront un entretien de 3h, auquel devront assister a minima deux représentants de votre association, dont un membre du bureau (Président de préférence). Un premier bilan de vos besoins sera constitué, et suite à cela, ils décideront de vous accompagner ou non. Ils fonctionnent par année civile, de janvier à décembre. Le mieux est de les contacter début janvier.
Rendez-vous sur leur site Internet pour mieux comprendre (ou pas ?!). Attention, ils mettent en avant leurs formations payantes, qui sont à distinguer de leur dispositif d’accompagnement gratuit.
Faites une demande de financement sur SIMPA
Non, ce n’est pas une blague. Si vous procédez à une demande de financement sur SIMPA (le service des démarches en ligne que la Mairie de Paris met à disposition de ses associations), vous avez peut-être une chance d’y arriver. Le tout est de bien savoir s’y prendre. N’envoyez pas une bouteille à la mer, ou vos chances seront réduites à néant. Préparez le trajet de votre bouteille : en premier lieu, partez solliciter un « élu ».
- Rendez-vous sur la liste des adjoints au Maire, et spottez l’adjoint dont la fonction paraît la plus à même de vous écouter (ex : Pauline Véron, en charge de la vie associative).
- Cliquez sur le portrait de l’élu pour être dirigé vers sa fiche de présentation. Téléchargez sa feuille de route et lisez-la attentivement pour savoir si oui ou non votre projet a des chances de soulever son intérêt (et comprenez comment l’orienter).
- Passez à l’action : toujours sur cette fiche de présentation, il vous est possible de contacter l’élu par email, en cliquant sur « lui écrire ». Vous pouvez alors lui adresser un doux message pour le tenir informé de votre projet. Vous pouvez aussi tenter de le rencontrer, en téléphonant à la mairie d’arrondissement dont il dépend. Certains élus proposent des « permanences », pendant lesquelles ils reçoivent les gens du peuple, comme nous.
- Et seulement une fois que votre projet a fait mouche, transmettez la demande via SIMPA.
Recevez de l’aide via l’embauche d’un salarié en CUI-CAE
On ne vous refait pas le topo, tout est dans notre article sur le sujet. Sachez qu’il existe aussi les emplois d’avenir.
On a éculé nos pistes pour la journée. La caverne d’Ali Baba n’est pas immense, mais elle a le grand mérite d’exister. Si vous entendez parler d’autres financements publics possibles, n’hésitez pas à nous les partager !